BOBW souhaite mettre à l’honneur les métiers du merchandising, mais surtout les personnes derrière ces métiers. Chaque mois, nous revenons donc sur un métier différent, à travers le portrait d’une personne de notre équipe. Après avoir rencontré les deux co-gérants, nous discutons aujourd’hui avec le responsable de l’atelier de fabrication, Julian. Il nous parle de ses expériences professionnelles au Canada et des défis du quotidien à relever dans l’atelier.

• Que fais-tu concrètement en tant que responsable d’atelier et de la logistique ?

Je fais le lien entre ce qu’il se passe au bureau et à l’atelier. Chaque matin, je fais un point avec Jérémy et j’organise la journée en faisant en sorte que tout soit fluide. Globalement, je coordonne les sorties d’albums, je distribue les tâches de chacun selon le flux des commandes et les priorités, je gère les achats, les réceptions de colis, le stock et surtout, je fais en sorte que tout parte à temps. J’occupe ce poste depuis presque deux ans.

• Qui sont tes principaux interlocuteurs ?

Mes principaux interlocuteurs sont Jérémy, Aurélien et Alan, mais aussi et surtout mon équipe à l’atelier. Je prends les informations de l’agence pour les transmettre à l’atelier et vice-versa.

• Qu’est-ce qu’une journée typique pour toi ?

Le matin, j’arrive toujours assez tôt et je discute avec Jérémy de ce que l’on doit faire et des nouveaux projets qui s’ajoutent au fur et à mesure. On essaie d’anticiper un maximum, même sur les semaines à venir. Ensuite, je fais en sorte qu’on remplisse nos objectifs avant que nos transporteurs n’arrivent en fin d’après-midi. C’est cette échéance qui rythme nos journées.

• Quel est ton parcours et comment es-tu arrivé chez BOBW ?

Après le lycée et quelques emplois alimentaires, j’ai commencé à travailler avec mon beau-frère, Jérémy, au sein de sa première société. Je l’assistais sur différentes tâches, mais l’activité était bien plus petite que celle de BOBW. Peu après, je suis parti au Canada et j’ai rejoint un ami qui était déjà sur place. Je n’avais pas réellement d’ambition, pas d’engagement et je ne voyais pas de perspective d’évolution dans ce que je faisais. J’ai trouvé rapidement un travail en restauration dans un établissement très connu de Montréal, ouvert 24/7. J’ai poursuivi le séjour et de fil en aiguille, je suis passée de cuisinier à chef d’équipe puis de chef d’équipe à gérant de la cuisine de nuit. A cause du visa, je n’ai pas pu revenir en France durant mes 4 premières années. Lorsque j’ai pu enfin revenir, le fait de voir mes parents et mes grands-parents prendre de l’âge me faisait réfléchir à l’idée d’un retour définitif. J’ai commencé à vouloir me rapprocher pour pouvoir profiter d’eux. J’étais en France lorsque l’on a annoncé le coronavirus et la fermeture des frontières. En parallèle, Jérémy et Aurélien m’ont proposé de rejoindre le navire. C’était donc l’occasion pour moi de rester près de ma famille et de revenir définitivement en France. Le confinement a forcé les choses pour le mieux.

• Quelles sont, d’après toi, les qualités essentielles pour faire ce métier ?

Il faut savoir être organisé, minutieux et avoir une bonne gestion du stress, car nous avons des échéances toutes les semaines, parfois plusieurs sur une même semaine.  Il faut aussi être débrouillard et toujours essayer de trouver des solutions aux problèmes à cause de retards de réceptions ou même des problèmes de marquages qui peuvent venir entacher la fluidité du processus.  Et pour finir, il faut savoir être multitâche, car si tu te focalises sur une seule tâche dans ta journée, le reste n’avance pas.

• Qu’est-ce que tu préfères dans ton métier ?

Mes moments préférés sont les jours de sortie d’albums, quand tout s’est bien passé et qu’on charge le camion de La Poste. Sinon, j’aime aussi les lundis, quand on peut voir les retours des fans heureux d’avoir reçu leurs colis.

• Quelles sont les difficultés ou les défis que tu rencontres au quotidien ?

Comme je l’ai dit précédemment, le fait d’être multitâche et de ne pas pouvoir être longtemps sur la même tâche. C’est une véritable gymnastique du cerveau et cela peut même empiéter sur mon travail de planification. Aussi, j’ai encore du mal à déléguer, car il faut avoir pleinement confiance en la personne à qui tu délègues. Évidemment, c’est plus facile qu’avant parce que mon équipe travaille bien donc je délègue, mais je garde toujours un œil sur ce qu’il se passe. Je dois aussi m’habituer au fait que tout ne sera pas parfait et qu’il peut y avoir des erreurs, c’est pour cela que nous avons un service client. Je n’ai pas envie que ces erreurs arrivent, mais je dois accepter qu’elles puissent arriver.

• Quelles différences y a-t-il entre le monde du travail français et le monde du travail québécois ?

Je pense que la différence se voit dans la mentalité des gens, mais surtout dans l’ouverture d’esprit, qui est bien plus grande au Québec qu’en France. De plus, il est plus facile de trouver un emploi au Québec (surtout dans le milieu du service) mais il est aussi plus facile de le perdre, car il y a moins d’administratif et que tu n’as pas forcément un vrai contrat lorsque tu commences.

• Quels sont tes coups de cœur en termes de merch ?

J’aimais bien l’esprit et le design du merch de Menace Santana et a contrario, j’ai aimé la simplicité du merch Vague à L’âme pour Hatik.

• Qu’est-ce que tu aimes écouter pour te donner de l’énergie à l’atelier ?

Oxmo Puccino – L’Arme de Paix

• Quelle a été ta plus belle sueur depuis ton aventure chez BOBW ?

À mon arrivée dans la société, on a réalisé le D2C de Dinos pour l’album Stamina. C’était assez stressant pour moi, car c’était la première fois que je faisais ça et nous étions moins nombreux dans l’équipe. Nous n’avions pas réellement les outils pour le faire, mais on s’en est très bien sorti avec les moyens du bord.